Comme les années antérieures, le manager du groupe musical du staff Benda Bilili, Olivier Chazy a rendu visite à ce staff, à l’occasion de son passage à Kinshasa en provenance de la France pour son travail en faveur des enfants des rues avec l’association Karibu Kinshasa.
Lors de leurs échanges, Olivier Chazy a fait des constats remarquables sur l’évolution du groupe musical staff Benda Bilili:
<< _il ya des leçons à tirer lorsque j’observe que le staff Benda Bilili parvient à surmonter toutes les épreuves rencontrées sur sa route, cette force de caractère, cette résilience fait partie de son identité et a déjà beaucoup impressionné le public français. La première des épreuves surmontées est celle des dissensions internes dues aux mauvaises orientations prises par le précédent manager entre 2013 et 2016, Aujourd’hui les musiciens du staff se sont réunifiés>>.
D’ajouter :
<< La deuxième est due à la crise mondiale de l’industrie de la musique due aux mesures barrières du covid qui a fait que ces acteurs se sont repliés sur eux, c’est donc difficile mais ils tiennent le coup. La troisième c’est la question du perfectionnement de la musique du Staff qui est bien réel, il est dû à un travail acharné et un immense sens musical. La quatrième est celle de l absence de régulation du secteur de la musique congolaise pour empêcher de faire travailler les musiciens sans les payer. Le Congo grandira quand il aura compris qu’il faut des régulations, c’est à dire qu’il faut des biens communs, le service de l’intérêt général, la promotion des talents. La cinquième est celle du respect de leur droit, car tout ouvrier a droit à un salaire>>.
Le staff Benda Bilili a assigné en justice en France des producteurs pour sa prestation dans le film documentaire Benda Bilili sorti en 2010 qui a fait environs 400 000 entrées, chiffre considérable, ce film a été produit par des sociétés qui n’ont pas respecté leurs obligations conformément au contrat d’intéressement aux recettes qu’ils revendiquaient eux-mêmes avoir signé en bonne et due forme et refusaient de produire le compte d’exploitation qui est pourtant une obligation légale.
À savoir que c’est une avocate franco congolaise bénévole, Maître Mizou Bilongo qui a pris à sa charge le dossier et à compter également avec la nouvelle génération de migrants congolais qui gardent l’amour de leur pays et veulent le promouvoir. Dans sa perspective, et sans changement de programme, le staff Benda Bilili pourrait voyager pour une prestation à Paris en septembre prochain question de fixer la date avec les organisateurs et d’autofinancer une partie de son voyage.
Cephas Ngole